Villefranche de Rouergue



Villefranche de Rouergue, une bastide à visiter. 


Villefranche de Rouergue a un centre ville médiéval assez bien conservé que l'on se plaît à visiter. Les ruelles, la place centrale, la collégiale, les bords de l'Aveyron sont appréciés des pèlerins et touristes de passage dans cette ville.
Pour les aider dans les visites de ce patrimoine, commune et office de tourisme, ont mis en place des panneaux d'informations racontant la cité de Villefranche.
Dans cette courte présentation de la bastide de Villefranche, nous nous intéresserons à 2 d'entre eux, que nous vous montrons et détaillons ci-dessous.


La bastide de Villefranche.

La fondation de la bastide.

La bastide a été fondée en 1252 par Alphonse de Poitiers , comte de Toulouse et frère de saint louis. Située le long de l'Aveyron, à proximité des mines argentifères, la ville a été construite sur des terres qui appartenaient , en partie au moins, à l'évêque de Rodez. Des arpenteurs tracèrent le plan de la bastide sur un terrain à faible pente , à proximité de routes antiques reliant Rodez à Cahors (est-ouest) , et Figeac à Toulouse (nord-sud). L'existence d'un réseau urbain et de ressources naturelles importantes était en effet indispensable au développement économique de la ville. Il fallut ensuite prospecter dans les campagnes alentour afin de convaincre des paysans, des artisans et des commerçants de s'installer dans la bastide.





L'installation des premiers habitants
La bastide, un vaste lotissement organisé autour d'une place et délimité par un réseau de rues se coupant à angle droit , se compose de plusieurs centaines de parcelles. Un lot à bâtir (ayral) est donné à chaque famille. Un jardin (casal) ou un champ (ortus) situé à l'extérieur de la ville, en bordure de l'Aveyron , lui est également attribué afin de subvenir à ses besoins. Un délai de deux ans est accordé aux nouveaux habitants afin de construire leur maison, pour laquelle ils devront payer chaque année une taxe proportionnelle à la surface bâtie (fouage). Les plus ambitieux, marchands et notables ; s'installent le long de la place du marché et des rues charretières. L'évêque de Rodez, Vivian de Boyer, dépossédé de son bien et en désaccord avec l'administration royale, excommunia les premiers habitants de la bastide.

Une amorce de gestion démocratique.
Dès 1256, les habitants disposent de libertés et d'avantages fiscaux (coutumes et franchises). Ils sont représentés par quatre consuls désignés chaque année parmi les bourgeois de la ville. Placés sous le contrôle d'officiers royaux, les consuls sont chargés de percevoir les taxes et impôts , d'organiser les marchés et les foires, de bâtir les équipements urbains (pont, halle, fontaine publique, hôpitaux, fours banaux ), d'entretenir la voirie et de défendre la ville..Comme de nombreuses bastides, Villefranche est divisée fiscalement en quatre quartiers (gâches).

Un phénomène urbain remarquable. L'urbanisme

Les bastides ont été construites aux XIIIè et XIVème siècles (entre 1229 et 1373) , entre le Bordelais et les Pyrénées , le Rouergue et les portes de la Méditerranée, pendant une période de paix relative comprise entre la fin de la seconde croisade contre les albigeois et le début de la guerre de cent ans.

Fondés par les seigneurs laïcs (rois de France, rois d'Angleterre, comtes, châtelains) ou des responsables religieux ( évêques, abbés), ces villages neufs et ces villes neuves qui constituent un réseau urbain ont permis de regrouper la population des campagnes , de mettre en valeur l'espace agricole et de créer des ressources économiques.

Ce phénomène urbanistique est lié à un important essor démographique. Aux XIIè et XIIIè siècles en effet, un réchauffement climatique et l'amélioration des techniques agricoles permettent à la population européenne de se développer de manière spectaculaire. Dans la France méridionale ; cette vitalité donne lieu à la création de plus de 300 bastides. Cependant , le phénomène n'est pas isolé. Il prolonge un premier mouvement de création de villages et de bourgs (sacarias, sauvetés, bourgs castraux) impulsé par l'église et l'aristocratie militaire pendant l'époque romane.

Collégiale Notre-Dame



A l'entrée de la collégiale, un panneau nous raconte rapidement l'histoire de la collégiale.
Laissons nous tenter de vous le présenter.


Collégiale Notre-Dame

La Grand-Glèisa XIIIè-XVè siècles classée au titre des Monuments Historiques (1892)

Deux siècles et demi de travaux ont été nécessaires à la conduite de ce chantier commencé en 1260 et interrompu à plusieurs reprises par des épidémies de peste et des problèmes de financement. Cependant, en 1443, et alors que des donations permettent d'achever le portail et de construire le clocher, l'église est érigée en collégiale. Elle abrite alors un chapitre de 26 chanoines et se dote d'un mobilier prestigieux.En 1561, la collégiale est pilée par les Protestants. Pendant la révolution, l'édifice est transformé en Temple de la raison, puis sert à entreposer du fourrage.

Un clocher-porche haut de 58 m domine l'édifice. sur le portail de style gotyhique flamboyant, des niches encadrent un tympan aveugle entouré de feuillages. le vaste vaisseau à nef unique (78m sur 13 m) , adapté aux prêches et aux rassemblements populaires , adopte en revanche le style gothique méridional, économe et dépouillé.




Le choeur , éclairé par d'étroites denêtres ornées de vitraux du XVème siècle, abrite des stalles exécutées par l'atelier d'André Sulpice entre 1473 et 1487. ce mobilier , qui servait initialement de clôture entre la nef et le transept , était réservé aux religieux, aux officiers royaux et consuls. les siècges siont ornés de feuillages, d'animaux réels ou fantastiques, et de scènes de la vie quotidienne. dans la tribune, un rare buffet d'orgues du XVème siècle domine la nef.

Panneaux 1 et 24 laisser-nous conter la Bastide de Villefranche de Rouergue


Conques Toulouse